Heloïse Pothier-Denis

En 2017, je donne naissance à mon premier fils et je nais mère. En 2019, j'ai la joie d'accueillir mon second fils.

J'ai donné naissance par césarienne, la première que j'ai merveilleusement bien vécue et la seconde a été très difficile.

Ces deux expériences m'ont permis de comprendre combien l'état d'esprit dans lequel on se sent, le lien et la confiance en son corps, la préparation, sont déterminants pour une naissance respectée.

​La période post-natale a été un beau tsunami : découvrir son bébé, apprendre à le connaître, à comprendre ses pleurs, les joies de la cicatrisation (ô césarienne, ô petites crevasses !), des sensations corporelles nouvelles (merci le périnée !), bercer, porter et nourrir son bébé jour et nuit dans les endroits les plus improbables (les toilettes ! si, si !), pleurer de fatigue, s'émerveiller devant un sourire, s'oublier, se sentir seule (malgré un petit koala omniprésent)...

​J'ai eu la chance d'avoir plusieurs doulas "non officielles" : ma tante qui nous a cuisiné de merveilleux plats à la naissance des enfants, ma maman qui, dans son regard, m'a apporté tout son soutien et sa compassion, ma meilleure amie Barbara qui a partagé nombres de mes nuits blanches et galères de jeune maman, mon amie Marion qui m'a offert l'espace pour raconter cet enfantement si difficile, Christine, sage-femme et consultante en lactation qui m'a donné les meilleurs conseils pour commencer un allaitement serein ("oublier votre horloge" et "écoutez votre instinct").

J'ai eu cette chance et dans toute cette traversée qu'est la grossesse, la naissance et la petite enfance j'ai changé. Je me suis transformée, j'ai appris que lorsqu'on devient mère (et parent !), on vit la matrescence.
Et ce changement mérite, si on en sent le besoin, un espace sans jugement, où l'on se sent épaulée et écoutée.